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Channel: LE PAVILLON DE LA LITTERATURE
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Anniversée

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" L'anniversaire est baromètre d'affection qui déclenche, par temps froid,  des anticyclones aussi merveilleux qu'inattendus"

Apolline, Les pensées anticycloniques du lundi


Claude Monet: L'expo au Grand Palais

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Troisième et dernier volet, de notre saga Claude Monet en 3 D (ays):  la visite de l'exposition qui lui est consacrée au Grand Palais (Paris), jusqu'au 24 janvier. C'est dire comme il est temps de s'y rendre (de jour ou de nuit) ou de consulter ce billet, à titre de (maigre) consolation.

 

Nourri de la superbe monographie que Michel de Decker a consacré à l'artiste (voir notre billet de faveur, d'hier) , vous aborderez les 165 oeuvres d'un parcours chronologique particulièrement intéressant. Si l'exposition s'inscrit d'emblée comme un événement majeur parmi les rétrospectives consacrées à l'artiste, on ne peut que déplorer le refus (? information à vérifier) du Musée Marmottan Monet de  prêter les oeuvres qu'il possède et l'organisation, partant, d'une exposition concurrente. Nombre toiles ont donc traversé l'Atlantique pour s'offrir aux yeux (et audio-guides)des visiteurs subjugués. Le Musée d'Orsay a également pourvu à l'alimentation du parcours.

Reconnaissons-le:  la production du peintre de génie, spécialiste des séries et des éclairages déclinés à toutes les heures de la journée, est à ce point riche, qu'elle peut se décliner en plusieurs lieux à la fois.

Les paysages "réalistes" de la première période picturale (autour des années 1865),  révèlent tant d'oeuvres méconnues d'un Claude Monet bien souvent réduit aux représentations fondues et galvaudées des calendriers d'art.  Révèlent aussi sa parfaite technicité et la fragmentation progressive des touches, véritable porte aux jeux de lumière essentiels à l'artiste (Terrasse à Ste-Adresse, 1867) .

La question mérite peut-être d'être posée de la distance requise pour la contemplation de certaines oeuvres, tel effet d'eau et de lumière s'estompant à l''approche de la toile, au profit de la simple juxtaposition des touches...

Une mention pour la toile "Pie" (1869), paysage de neige saisi dans la région d'Etretat , dont la texture irrisée, sublimée par une palette de couleurs sobres est tout bonnement ...impressionnante.

1873 et son "Impression, Soleil levant" ( au Musée Marmottan -Monet) marque le début officiel de l'impressionnisme, plaçant ainsi Monet comme chef de file du mouvement.

Le parcours se poursuit dès lors avec une concentration pour les oeuvres de la dernière décennie du XIXe siècle, la mise en perspective de séries (peupliers, Nymphéas, meules, Venise... ) qui portent l'attention sur l'éclairage diurne cher au  serial painter . Des scènes de la vie privée apparaissent (Camille dans son linceul..) qui se voient commentées par les audio-guides d'une orthodoxie un peu suspecte: sa liaison avec Alice Hoschedé du vivant de Camille  et son parfait égoïsme familial semblent quelque peu occultés. 

Vous ne manquerez pas de découvrir à la fin du parcours les deux fragments rescapés de l'immense fresque d'un "Déjeuner sur l'herbe" qui fut le projet obséssionnel de l'année 1865.

Et de télécharger le dossier pédagogique excellent proposé sur le site de l'exposition: www.monet2010.com

Apolline Elter

 

Prisons et paradis

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Dans son recueil, Prisons et Paradis (Fayard 1932), Colette fustige le tourisme qui déjà désole la Provence, qu'elle aime, ces "Provence", foyer de son havre nommé Treille Muscate:

" La multitude des touristes désole, chaque année, toutes les Provences. Optimiste, le touriste habite une villa, dix mètres de sable et cent brasses de mer, et ne bouge guère. Il se rôtit et mijote au bain-marie, alternativement. Pessimiste, il roule en auto, et s'arrête pour boire, reroule et reboit. Il dit: " Ce pays serait ravissant si on n'y avait pas si chaud et si la nourriture était possible." Partout, il réclame son bifteck aux pommes tendre à point, ses oeufs au bacon, ses épinards en branche et son café "spécial". Il fait observer que son estomac ne digère pas l'ail et que son médecin lui interdit la cuisine à l'huile. Ce n'est certes pas pour la seule édification de ce Viking, de cet Anglais, de ce Parigot, de ce Brandebourgeois, de ce citoyen d'Amérique, de ce Genevois, de ce Balkanique, que je prônerai l'excellence de quelque vieux plat provençal, les vertus de l'ail, la transcendance de l'huile d'olive, et ma fidélité aux trois légumes inséparables, vernissés, hauts en couleur comme en goût: l'aubergine, la tomate et le poivron doux."

Apolline Elter

 

Je vous souhaite un excellent "High Tea"

Chaque dimanche, dès 17 heures, savourez quelque infusion, quelque extrait d'oeuvre, de DVD, présenté dans son contexte. Une façon de (re)découvrir des oeuvres, qui transcendent l'actualité littéraire 

Richard Wagner et Jacques De Decker - 2000 ans d'Histoire

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Jacques De Decker, était ce lundi 17 janvier, l'invité de Patrice Gelinet et de son émission quotidienne, 2000 ans d'Histoire (France Inter, 13h30 à 14h). La biographie que l'écrivain, critique littéraire et secrétaire perpétuel de l'Académie royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique consacre à Richard Wagner (Gallimard, Folio, nov.2010) nourrissait le propos du jour.

Né à Leipzig en 1813, Richard Wagner attise  aujourd'hui encore les passions, selon qu'on le considère sous l'angle du compositeur de génie ou de l'antisémitisme notoire dont il faisait montre.

Son souci de l'oeuvre est, en tous les cas,  extrême et fait de lui "le seul compositeur d'opéra qui ait tenu à être l'auteur complet de ses oeuvres "(JDD). L'édification du Festspielhaus de Bayreuth (1876), salle d'opéra conçue par l'artiste, consacre ce souci du détail, l'aboutissement de 25 années de réflexions  et le début d'un festival annuel qui réunit aujourd'hui encore ses fans.

De la création de Rienzi (1842), triomphe premier et majeur de Wagner à sa mort, à Venise, en 1883, passant une période d'exil fertile (> 1849),  le scandale de Tannhaüser, la première de Tristan et Isolde (1865)  et ..Isolde, l'enfant adultérin conçu avec Cosima von Bülow, fille de Franz Litz, l'entretien -prodigieusement intéressant - évoque la méthode de travail  en trois temps -poème, musique, orchestration - et le principe de mélodie continue, qui fait en quelque sorte de Wagner "l'inventeur de la musique de film"

Je vous invite chaleureusement à podcaster l'émission sur le site de France Inter et de 2000 ans d'histoire: sites.radiofrance.fr/.../em/2000ansdhistoire/

Apolline Elter

agenda.jpgJeudi 10 février,  de 18h30 à 20 heures, à La Monnaie (Bruxelles), vous pourrez assister à la rencontre entre  Jacques De Decker et Nicky Wagner (arrière-petite-fille du compositeur et directrice du Kunstfest Weimar), à l'occasion de la représentation de Parsifal.

Renseignements: www.lamonnaie.be (@:info@lamonnaie.be)

Indignez-vous

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Un ouvrage qui fait un carton suscite toujours la curiosité, si ce n'est l'admiration.

A vrai dire, on ne peut pas parler de livre : avec ses 13 pages de digne indignation, le texte de Stéphane Hessel, grand résistant, échappé des camps de concentration, co-rédacteur de la Déclaration universelle des Droits de l'homme (1948), socialiste de conviction, ..tient davantage du manifeste.

"Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous, d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux. Quand quelque chose vous indigne comme j'ai été indigné par le nazisme, alors on devient militant, fort et engagé"

Et l'auteur de fustiger quelques grandes causes indignes : terrorisme, totalitarisme, indifférence, sort de la Palestine,  traitements réservés aux marginaux de la société, ..

Le manifeste est suivi de notes et d'une présentation de Stéphane Hessel par l"éditeur.

Apolline Elter

Indignez-vous, Stéphane Hessel, éditions Indigène, 4e trim.2010, 30 pp, 3 €

Le pays de l'absence

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Oscillant entre la forme de la lettre - "cette  "conversation en absence", chère à la  marquise de Sévigné - et celle de la narration, le roman  de Christine Orban plonge le lecteur au coeur de la maladie d'Alzheimer et de ses ravages. La mère de la narratrice perd ses repères et les moyens de donner le change.

Condamnée, la tentative de dialogue est l'occasion, pour la narratrice, de défiler le cordon de la relation à sa mère. Une relation qui,  d'emblée,  signée de souffrance et de culpabilité,  se déconnecte désormais dans les limbes d'un cerveau nébuleux.

" Quelle est cette maladie cruelle qui oscille entre normalité et folie? "

Le choix devient supplice, la fille devient mère, arbitre de questions, angoisses, renoncements  et caprices inlassablement répétés et d'un vide invasif.

Lancé sur le papier comme une bouée à la mer, le dialogue échoit et échoue au pays de l'absence.

Apolline Elter

Le pays de l'absence, Christine Orban, roman, janvier 2011, 170 pp, 15 €

Colette en 3 D

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Après Monet en 3 Days, je vous donne rendez-vous pour 3 billets consacrés, cette semaine, au génie de la plume que fut Gabrielle-Sidonie COLETTE.

- Notre High Tea* dominical vous emmènera, dès 17 heures, en ces Provence et Treille Muscate si chères à l'écrivain.

- Huilt lecteurs du mensuel L'Evénement auront la joie, demain lundi, de concocter un menu entièrement dédié à Colette et sa Bourgogne natale, en la librairie gourmande, Le Libraire toqué, à Namur. Vous en trouverez le compte rendu illustré, jeudi 27 en notre rubrique "Attitude Zen"

- Samedi 29 janvier se penchera sur le somptueux ouvrage Colette gourmande (Albin Michel), découvrant, sous la houlette de Marie-Christine et Didier Clément, la vie et l'oeuvre de l'artiste et les recettes fondantes qui s'en inspirent.

Que la semaine vous soit belle.

AE 

*Chaque dimanche, dès 17 heures, savourez quelque infusion, quelque extrait d'oeuvre, de DVD, présenté dans son contexte. Une façon de (re)découvrir des oeuvres, qui transcendent l'actualité littéraire 

La brûlure du chocolat

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Pareil titre ne pouvait qu'attiser notre gourmandise....

L'ardeur du chocolat pourra-t-elle délivrer Zoé Letellier, écrivain à succès, d'une amnésie foudroyante due à un choc psychologique?

Tel est l'enjeu du nouveau roman de Barbara Abel, en tout point sympathique: prise en charge par son proche entourage, à quatre jours de son mariage avec Julien - Julien ? - Zoé tente de réintégrer le rôle et la vie de celle qu'elle est censée être : "...en perdant la mémoire, je suis devenue spectatrice de ma propre existence, là où, fatalement et jusqu'à présent, j'étais l'interprète principale d'un rôle qui n'avait été écrit que pour moi. Ce rôle, mon subconscient l'a aujourd'hui abandonné, préférant s'installer confortablement dans la salle au milieu des autres spectateurs afin de suivre sur l'écran les tribulations d'une jeune femme destituée de son passé."

On imagine,  ou plutôt,  l'auteur nous concocte un tableau tantôt émouvant, tantôt cocasse des chausse-trappes qui guettent l'amnésique projeté dans une vie dont il ne connaît plus rien, hormis les références culturelles. Construit sur le mode d'un thriller, le roman tente de résoudre l'énigme qui entoure le proche passé de Zoé. Un passé qui n'est pas nécessairement un ...présent.

"Le problème, c'est que sans passé, il n'y a pas d'avenir, à peine un présent qui, crois-moi, n'ai rien d'un cadeau."

Un roman drôlement bien ficelé, qui se double d'une réflexion intéressante sur le rôle constitutif du souvenir.

Apolline Elter

La brûlure du chocolat, Barbara Abel, roman, Fleuve noir, oct.2010, 322 pp, 18,9 €

 

Billet  de faveur

AE: Avez-vous fait appel, Barbara Abel, à des spécialistes de l'amnésie (médecins, victimes..) pour en comprendre le processus et construire le scénario du roman?

Barbara Abel: Non, je me suis surtout documentée sur le Net. Mais l'important n'était pas tellement d'être fidèle à une réalité « médicale ». Si l'amnésie rétrograde existe bel et bien, je ne suis pas certaine que la simple évocation des souvenirs puisse à elle seule faire revenir la mémoire. Je me suis simplement servie de cette situation pour alimenter mon histoire. C'est un roman de pure fiction, et l'essentiel pour moi était surtout d'écrire une histoire intense (comme le chocolat) et ludique.

AE:  "(...) on pourrait presque reconstituer notre histoire au travers des chansons qu'on écoutait. Leonard Cohen, Tom Wiats, Santana, Maxime Leforestier, Paolo Conté..." annonce Mathias, le frère de Zoé. Vous voyez, vous aussi, en la musique,  "un réservoir à souvenirs"?

Barbara Abel: Alors là, oui, complètement! Certaines musiques peuvent réellement vous transporter à une autre période de votre vie. Une véritable machine à voyager dans le temps! Surtout celles qui font partie d'une époque et que l'on n'écoute plus pendant des années. Lorsqu'elle resurgit, souvent au moment où on s'y attend le moins, c'est toute cette époque qui revit à travers elle. Je suis très sensible à cela...

AE: "Proust avait ses madeleines, j'aurais eu mes chocolats" déclare Zoé. La " brûlure du chocolat", est en effet la clef de l'énigme... Madeleine proustienne au carré,  elle franchit la barrière de l'amnésie au-delà de celle du souvenir. Votre madeleine de Proust, Barbara Abel, est-elle chocolat?

   Barbara Abel: Bonne question! C'est quoi, ma madeleine de Proust? Pas le chocolat, puisque j'en mange presque qotidiennement depuis des années... Je crois que ce serait ce que ma grand-mère appelait « un oeuf au sucre »: quand j'étais petite et que je passais mes vacances chez elle, au Portugal, tous les matins elle me faisait « un oeuf au sucre »: un jaune d'oeuf mélangé avec du sucre et du cacao. J'adorais ça ! Cela doit bien faire 25 ans que je n'en ai plus mangé... J'imagine que si j'en remangeais, ce serait totalement proustien. Mais sincèrement, je n'en ai pas vraiment envie ;-) !

 


A la table de Colette et d'un libraire généreusement toqué

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"Cuisiner suppose une tête légère, un esprit généreux et un coeur large" - Colette

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Un adage que Benoît Cloës(Le "libraire toqué" - photo)  fit sien, concoctant, ce lundi 24 janvier, un atelier-cuisine particulièrement fabuleux, Le Libraire Toqué 026.jpg dédié à Gabrielle-Sidonie COLETTE,  à sa Bourgogne natale et ..aux lecteurs du magazine l'Evénement.

Avé la complicité avenante,  méridionale  et diantrement intéressante de Thierry STASIUK , chef à la Résidence "Les jardins d'Ariane" (Bruxelles), Le libraire déclina un "Episode en trois actes" de recettes issues de l'ouvrage Colette gourmande, de Marie-Christine et Alain Clément (rendez-vous, ce samedi pour la chronique de ce remarquable opus), revisitées à la faveur de l'air du temps et du marché...namurois.

 

Aux fameux beignets d'aubergines proposés en mise-en-bouche et agrémentés d'un crémant de Bourgogne succéda un oeuf mollet au vin rouge assorti de conseils "pro" des mieux venus.

 

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La présentation de la vie et de l'oeuvre de Colette (A.Elter)  ponctuée de la lecture d'extraits..fondants fut l'occasion anticipée de célébrer le 138e anniversaire de l'écrivain, née à Saint-Sauveur-en-Puisaye (Yonne), le 28 janvier 1873

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Incursion sublime dans l'univers oriental, cher à l'auteur et à ses célèbres pantomimes, la dégustation du filet d'agneau en croûte d'olives, d'ail - forcément! - de citrons confits constitua un moment d'exception - et de silence recueilli -pour les papilles comblées des participants. Il était accompagné d'une ratatouille vernissée de dés de courgettes, poivrons et aubergines et de pommes grenailles "tapées" à la mode de Marc Meneau (L'espérance - Vezelay). L'occasion pour Benoît Cloës de se rappeler les souvenirs d'un stage initiatique auprès du célèbre chef bourguignon.

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Le plat fut servi avec une infusion de thé de menthe légèrement sucrée, reposant intermède à la dégustation du bourgogne d'entrée et du sabayon au vin d'orange qui conclut - bien au-delà de l'horaire prescrit - une soirée joyeusement festive.

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Conquis par l'accueil de Benoît Cloës et de Thierry Stasiuk, les participants se quittèrent, ravis de la découverte de cet antre gastronomique et bien décidés à y revenir..

Apolline Elter

 

 

 

 

 

 

 Le Libraire Toqué - 3 rue du Marché à B- 5000- Namur

(Ouvert du lundi au samedi, de 10h à 18h et le mardi, de 12h à 18h)

Tél: 003281.65.65.30

Site web: www.lelibrairetoque.be

Les blondes pensées de la marquise

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Cédant à l'invitation de notre marquise (de Sévigné) de glisser l'une de ses pensées en nos rendez-vous du lundi, je vous livre l'extrait d'une lettre, écrite de Vitré (Bretagne) à destination de la Provence, où réside sa fille, Françoise de Grignan:

"Il me semble que vous voyez bien des Provençaux à Grignan. Si vous saviez, ma bonne, la quantité de Bretons que l'on voit tous les jours ici, cela n 'est pas imaginable"

(16 août 1671)

Marquise de Sévigné - Correspondance - Edition de la Pléiade (I) - texte établi, présenté et annoté par Roger Duchêne.

Bonbeck, la revue réservée aux Popeyes en culottes courtes

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 Allons z'enfants...

Sortie, ce 19 janvier, du deuxième numéro de Bonbeck, "la revue pour enfants qu rend jaloux, les parents."

Public cible: les 5-10 ans, qui sous le thème générique et de saison du froid découvriront une revue dynamique et une sélection d'histoires, énigmes, jeux, dessins,ateliers de bricolage et de cuisine...tel ce gâteau au chocolat et poivron rouge, par trop ..."mortel"

Bonbeck éditions - www.bonbeck.fr 15 €  le numéro.

Maylis de Kerangal

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Naissance d'un pont

 

Le mercredi 2 février à 20 heures,

la librairie Point Virgule vous invite à rencontrer

Maylis de Kerangal

à l’occasion de la parution de son roman

« Naissance d’un pont »,

prix Médicis 2010 (éditions Verticales).

Communiqué:  

C’est l’événement de la dernière rentrée littéraire. « Tout le monde sur le pont ! », titrait la une du Monde des livres. Critiques unanimes et lecteurs enthousiastes soulignent l’ambition, l’audace et la réussite de « Naissance d’un pont ». Puis vient la saison des prix. Maylis de Kerangal figure sur la dernière liste des Prix Goncourt, Médicis, Décembre, Flore. Ce sont finalement les jurés du Médicis – « Maydicis », titre Libération – qui viennent couronner le roman.

 Maintenant que cette agitation médiatique est retombée reste l’évidence : avec « Naissance d’un pont », Maylis de Kerangal a écrit une œuvre qui frappe par sa puissance d’évocation, son style ébouriffant, sa capacité à s’emparer du réel. Une réussite dont cette jeune femme généreuse, auteur de cinq romans déjà et membre du collectif Inculte, viendra nous partager les secrets."

 Renseignements et réservations :

Librairie Point Virgule, Rue Lelièvre 1 à 5000 Namur

Tél. : 081 22 79 37 – info@librairiepointvirgule.bewww.initiales.org

Avec le soutien du Service de la Promotion des Lettres de la Communauté Française

 

La femme de l'homme au chapeau boule

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244060_1.jpgDu 27 janvier au 27 février 2011, le Poème 2 vous propose:
 
"La femme de l'homme au chapeau boule"
 
de Patrick Roegiers
 
Un portrait inédit de Magritte (Baptiste Blampain) peint par Georgette (Aurore Roegiers), son épouse.
 
Renseignements et réservations:
Poème 2 (Théâtre-Poème)
30 rue d'Ecosse - 1060 Bruxelles
Tél: 02.538.63.58

Colette et le vin

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Il serait dommage de quitter Colette et ses 3 days sans un High Tea versé dans la divine boisson.

 

 Consacrant des pages superbes à son amour pour le vin, Colette dit avoir été très bien élevée, très  - NDLR : trop -  tôt initiée à la dégustation du vin…  :

« J’ai été très bien élevée. Pour preuve première d’une affirmation aussi catégorique, je dirai que je n’avais pas plus de trois ans lorsque mon père me donna à boire un plein verre à liqueur d’un vin mordoré, envoyé de son Midi natal : le muscat de Frontignan.

Coup de soleil, choc voluptueux, illumination des papilles neuves ! Ce sacre me rendit à jamais digne du vin. Un peu plus tard  j’appris à vider mon gobelet de vin chaud, aromatisé de cannelle et de citron, en dînant de châtaignes bouillies.  A l’âge où l’on lit à peine, j’épelai, goutte à goutte, des bordeaux rouges anciens et légers, d’éblouissants yquem. Le champagne passa à son tour, murmure d’écume, perles d’air bondissantes, à travers des banquets d’anniversaire et de première communion, il arrosa les truffes grises de la Puisaye…Bonnes études, d’où je me haussai à l’usage familier et discret du vin, non point avalé goulûment, mais mesuré dans des verres étroits, absorbé à gorgées espacées, réfléchies.

C’est entre la onzième et la quinzième année que se parfit un si beau programme éducatif. Ma mère craignait qu’en grandissant je ne prisse les « pâles couleurs ». Une à une  elle déterra de leur sable sec, des bouteilles qui vieillissaient sous notre maison, dans une cave – elle est, Dieu merci, intacte – minée à même un bon granit.  J’envie, quand j’y pense, la gamine privilégiée que je fus. Pour accompagner  au retour de l’école mes en-cas modestes – côtelette, cuisse de poulet froid ou l’un de ces fromages durs, « passés » sous la cendre de bois et qu’on rompt en éclats, comme une vitre, d’un coup de poing – j’eus des château-larose, des château-lafitte, des chambertin et des corton qui avaient échappé, en 70, aux « Prussiens ». Certains vins défaillaient, pâlis et parfumés encore comme la rose morte ; ils reposaient sur une lie de tannin qui teignait la bouteille, mais la plupart gardaient leur ardeur distinguée, leur vertu roborative. Le bon temps !

J’ai tari le plus fin de la cave paternelle, godet à godet, délicatement…Ma mère rebouchait la bouteille entamée, et contemplait sur mes joues la gloire des crus français »

Prisons et paradis, Fayard 1932 (nombreuses rééditions, dont Le Livre de Poche, pp 49-50)

 

 Les High Teas dimanche PM 

Chaque dimanche, dès 17 heures, savourez quelque infusion, quelque extrait d'oeuvre, de DVD, présenté dans son contexte. Une façon de (re)découvrir des oeuvres, qui transcendent l'actualité littéraire 

Colette gourmande

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S'il est un trait majeur de la personnalité de Gabrielle-Sidonie Colette, c'est bien celui de la gourmandise. Laquelle, déclinée dans toutes les circonstances de la vie - quand on aime, on ne compte pas - fit valoir à l'écrivain une réputation ..sulfureuse et une mise à l'index inéluctable. Mariée trois fois, liée à Missy, marquise lesbienne qui lui fit don d'une propriété en Bretagne, Colette fut tôt élevée dans le goût des saveurs authentiques. Sido, mère aimante, craignait par-dessus tout que sa progéniture ne manquât d'une juste nourriture.

Spécialiste des formes littéraires du goût, Marie-Christine Clément s'est penchée, des années durant, sur la personnalité et l'œuvre de Colette, traquant à travers ses écrits et les précieux témoignages de Pauline Tissandier, cuisinière encore en vie fin des années '80, les recettes les plus conformes aux propres réalisations de l'auteur.

Consacrant la première partie de l'ouvrage à une biographie riche et étayée d'extraits d'œuvres délicieusement choisis, Marie-Christine  Clément s'est ensuite assuré la complicité de son mari,  Didier Clément - le couple préside,  aujourd'hui encore, aux destinées de l'hôtel du Lion d'or de Romorantin - pour reconstituer une centaine de recettes-phares de l'écrivain, farcies, quand point trop s'en faut,  de cet ail qu'elle avait "homicide".

Les recettes, agrémentées d'extraits d'atmosphère invitent le  lecteur à la table d'un écrivain majeur du siècle passé.

Un ouvrage riche, harmonieusement illustré de photographies d'André Martin et d'époque, véritable trésor pour illustrer les rapports entre l'écriture, la littérature et la table.

Je vous le recommande chaleureusement,

Apolline Elter

Colette gourmande, Marie-Christine et Didier Clément, Albin Michel, 1990, 3 rééditions,  208 pp, 52 €

Billet de saveurs

AE : Votre opus, Marie-Christine Clément, est né d’un coup de cœur pour l’écrivain qu’était Colette, la précision de sa prose et la justesse de ses remarques sur le goût. Comment êtes-vous venue à elle ?

Marie-Christine Clément :

Je devais préparer une thèse de doctorat sur le thème de la nourriture chez Proust. Proust est un Dieu et comme étudiante en littérature, il n’y avait qu’un écrivain digne de ce nom à étudier, lui. Mon directeur de thèses a eu l’intelligence de me dire de mettre plusieurs écrivains du début XXème siècle à mon programme de lectures avant de commencer et il se trouve que j’ai commencé, non sans quelque dédain à l’époque, par lire Colette. Dès la première page, ce fut un coup de foudre !  J’ai immédiatement ressenti sa sensualité et, au choix de son mot précis, ajusté comme une lame sur la sensation, je me suis immédiatement dit que cette femme-là savait manger. Je ne pouvais me douter alors combien j’avais raison. J’ai aussitôt perçu une expression où je retrouvais la justesse des sensations que je pouvais vivre de mon côté au quotidien, en tant que professionnelle. Colette n’est pas seulement un écrivain du goût ; elle est L’écrivain du goût, celle qui a écrit en gourmet, faisant de sa vie une dégustation de chaque instant, que ce soit une dégustation de couleurs,  de lumières, d’odeurs, d’amours, de bêtes, de nourritures, de mots… 

AE : Les recherches biographique, bibliographique, l’établissement des recettes, l’organisation de cet ouvrage, remarquablement illustré des photos d’atmosphère d’André Martin, cela a dû prendre un temps considérable :

Marie-Christine Clément : J’ai mis 3 ans pour composer cet ouvrage. Cela a été une véritable quête aussi bien qu’une enquête minutieuse. J’ai d’abord lu toute l’œuvre de Colette y compris ses nombreuses correspondances. J’ai établi à partir de ses écrits une liste de plats que j’ai ensuite soumis à Pauline Tissandier, sa fidèle cuisinière, qui était alors encore en vie et qui a bien voulu me recevoir. Nous avons passé côte à côte de nombreux après-midi autour de la table de sa cuisine et Pauline m’a confié ses petits secrets. Mon mari a ensuite écrit les recettes selon ses indications. Dans un second temps, il a fallu retrouver sa vaisselle, son linge, son argenterie. J’ai parcouru la France entière à la recherche de descendants de ses amis qui pouvaient avoir ses objets entre les mains puis j’ai consciencieusement rapporté chaque objet dans la maison qui lui seyait et ai « remis le couvert », dressé la table dans chacune de ses « provinces » comme elle disait, comme elle le faisait, à sa façon propre. L’un des plus beaux souvenirs reste la table de la Treille muscate dressée sous cette tonnelle de glycine, ce manteau de verdure devra-t-on plutôt dire, dans une lumière mordorée, magique.

AE : Vous présidez, avec votre mari, Didier Clément, aux destinées du Grand Hôtel du Lion d’Or, à Romorantin-lanthenay (www.hotel-liondor.fr), y créez-vous parfois des événements dédiés à Colette ?

Marie-Christine Clément : Nous faisons plutôt des clins d’œil réguliers à Colette. Dans l’une de nos chambres trône son portrait en cuisinière et elle fut tellement présente parmi nous en esprit qu’il ne se passe pas de jours sans que nous parlions d’elle et que nous évoquions sa gourmandise. Mais dans notre maison, mon mari présente sa cuisine, une cuisine d’auteur, qui n’a rien à voir avec la cuisine ménagère et bourgeoise de Colette qui correspond à son époque.  

AE : Rêveriez-vous d’y recevoir Gabrielle-Sidonie Colette ?

Marie-Christine Clément : Ce serait une belle gageure ! J’ai eu l’occasion de recevoir dernièrement Marie Rouanet et de dîner en tête à tête avec elle. Nous avons passé un dîner merveilleux… Marie est aussi une amoureuse de la bonne chère et une vraie bonne cuisinière. Avec Colette, je ne sais même pas si j’aurais osé m’asseoir avec elle à table. Je crois que malgré plus de dix ans passés avec elle à l’étudier, elle m’intimide encore…

 


Notre High tea du jour

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théière high tea.jpg Aujourd'hui, c'est dimanche ..et il fait beau.

Gorgez-vous de soleil et d'un High Tea qui tournera - très provisoirement - les pages gourmandes consacrées à COLETTE

Rendez-vous, comme chaque dimanche, dès 17 heures sur le blog.

Portez-vous bien d'ici là!

Apolline Elter

Un agenda riche et varié

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agenda.jpgCette fin de janvier sera riche en propositions variées.

Je vous les soumets, que vous picorerez, à votre gré.

Et je vous donne rendez-vous, demain, dès potron minet pour le billet de saveurs consacré à Colette gourmande (Marie-Christine et Didier Clément)

Apolline E.

La nonne et le brigand

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" Lysange se disait qu'une histoire d'amour était comme une vie tout entière. Elle avait son propre destin et ses atermoiements. Parfois, elle ne s'accordait pas du tout à celui qui la vivait. Elle devenait alors un séisme, un si grand bouleversement qu'on ne pouvait plus la mener jusqu'au bout. Mais abandonner une histoire qui avait tant de personnalité, n'était-ce pas s'abandonner soi-même? "

Lancée à son corps pas vraiment défendant dans une folle histoire d'amour -adultère - avec Pierre, Lysange répond à l'appel mystérieux de Tomas, lequel l'invite à occuper en son absence sa maison de Cap-Ferret. Elle y découvre le journal intime de Soeur Madeleine, écrit durant une mission au Brésil et des confessions qui provoquent en elle d'étranges résonances.

Frédérique Deghelt aime sonder les âmes et mener à son comble l'exercice d'introspection: elle nous propose partant une exploration paroxystique du sentiment amoureux. Inscrit en filigranes, le destin de Soeur Madeleine finira par éclairer la portée du récit tout entier...

Une portée éclairée - en postface - de la liste des principaux extraits musicaux qui ont accompagné l'écriture du roman.

Apolline Elter

La nonne et le brigand, Frédérique Deghelt, roman, Actes Sud, coll. "Un endroit où aller" janvier 2011, 436 pp, 22,8 €

Conseil

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"Il vaut mieux parfois ne demander conseil que celui qu'on est certain de suivre"

Apolline, Les conseils inspirés du lundi

Du train où vont les choses à la fin d'un long hiver

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" J'ai pris le train parce qu'il est tellement plus lent que l'avion et parce que j'avais besoin de..de me mettre dans un coin sans bouger, la tête collée à la fenêtre pour sentir le temps qui passe."

Embarqué dans l'allure "TGV" d'une vie qui ne le satisfait, Christopher décide d'en rompre le rythme et d'embarquer pour Lisbonne: Martinho l'y attend,  qui l'embauche en son restaurant. La rencontre d'Emma, 38 ans, sera l'occasion, pour les compagnons d’amène fortune,  d'échanger une complicité de vues sur la vie, la relation de leur vécu respectif et  une philosophie, ponctuée de citations choisies.

"Les décisions importantes se prennent toujours vite, je crois. Elles mûrissent en secret et puis, le moment venu, elles tombent en un instant. C'est comme les bourgeons, ca me fascine depuis que je suis petite, d'un jour à l'autre, ils s'ouvrent et c'est le printemps."

Renouant avec l'atmosphère intimiste des Choses qu'on dit la nuit entre deux villes (1991 - réécrit en 2006), Francis Dannemark distille, par le biais d'un nouveau mode de transport, les bribes d'une sagesse et d'un apaisement vital.

Apolline Elter

Du train où vont les choses à la fin d'un long hiver, Francis Dannemark, roman, Robert Laffont,  janvier 2011, 92 pp, 14 €

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